Du 16 au 18 avril
2013
D’Adelaide à Wilpena, une
sacrée trotte !
Nous récupérons notre
campervan à 10h ce matin à Mighty Capervan Adelaide.
Première mauvaise
nouvelle, le prix annoncé ne comprend pas l’assurance. Il faut ajouter 30 dollars
par jour pour être assuré. J’ai le sentiment qu’on ne peut pas prendre ce
voyage à la légère. 3000 kms dans l’Outback, on ne sait pas ce qui peut
arriver, et même si l’on conduit prudemment, j’ai bien envie de prendre
l’assurance. Laurianne rechigne un peu mais finalement accepte. Deuxième
mauvaise nouvelle, au moment de payer, notre carte EFTPOS est refusée car il y
a une limite de paiement par jour. On n’y avait pas pensé à ça !! Il faut
payer 1770 dollars et on ne peut pas ! On décide alors d’utiliser la Mastercard
française, tant pis pour les frais bancaires. Laurianne est encore un peu plus
dépitée. On se console en se disant qu’on est doublement assuré au moins.
Heu... comment on fait le lit ? |
Les chaînes de
montagne des Flinders Ranges, les plus grande de l’état du South Australia,
forment un paysage atypique, couleur ocre, où les rivières sont en général
asséchées et la chaleur intense. C’est aussi un parc national, le plus visité
du South Australia. La vallée est peuplée de yellow wallaby, qu’on ne trouve
qu’ici, mais aussi d’émeus et d’aigles d’Australie, le plus grand du pays, dont
l’envergure peut atteindre plus de 2 mètres.
La ville
“centrale” des Flinders Ranges est Wilpena Pound, et c’est là qu’on doit camper
ce soir. Sauf que sur Google Maps, on n’a pas cherché Wilpena mais Flinders
Range comme destination. Vous comprenez ? Non ? Ok, Les Flinders
Ranges commencent bien avant Wilpena. Donc c’est pas 3 heures et demi qu’il
faut mais 5 heures et demi ! Nous sommes à Quorn lorsque nous nous en
apercevons. On est parti à midi et il est 17h… ça fait 5 heures qu’on est parti
d’Adelaide… et on a déjà vidé le réservoir d’essence ! On s’arrête à une
station service et on décide donc de passer la nuit ici, au caravan park de
Quorn. Nous y rencontrons deux français de la Réunion, un prof d’anglais venu
travailler a Adelaïde en tant que prof de français, avec sa fille. On discute
un peu et ils nous disent qu’eux aussi vont à Wilpena demain.
Echidna |
Vous voyez les ronds ?! |
Le soir, nous
retrouvons nos deux nouveaux amis français installés juste à côté de nous au
camping et nous prenons le repas côte à côte. Au menu pour nous, saucisse
grillée et petits légumes à la plancha ! On se refuse rien !
Saint Mary Peak, six heures
dans le dur !
Début de l'escalade ! |
Il est 8h20 quand nous nous élançons pour les 7.5 kms qui nous mèneront au sommet. La première partie se passe relativement bien, le sentier est quasiment plat, il fait frais mais le temps promet d’être magnifique et nous bavardons de choses et d’autres. Nous avons parcouru 4.9 kms lorsque le sentier commence à s’élever. Nous sommes maintenant en train de monter entre les pierres. En quelques minutes nous avons déjà une vue magnifique mais ça continue encore de grimper. De simples pierres à enjamber, on passe à de gros rocher à surmonter. On a l’impression d’avoir marché une heure lorsque un panneau affiche encore 2 kms avant le sommet. Désormais, nous escaladons des murs de roches, s’agrippant à droite à gauche pour se hisser un peu plus haut. Nous arrivons enfin à un sommet mais ce n’est pas le St Mary, il reste encore 1.6 kms à parcourir ! Nous commençons à ressentir les effets de l’altitude.
On y est ! |
On est monté tout la haut ! |
« C’est dur
n’est-ce-pas ? »
« Bof, ça va
j’ai connu plus dur. »
Ok, ça doit être
un habitué… J’insiste quand même.
« Et, sur la
fin, c’est pas très bien indiqué je trouve. »
« Ah. Moi
j’ai trouvé que c’était super bien indiqué ! J’ai fait des randonnées en
France où c‘était vraiment mal balisé ! ».
On se regarde… En
France, tu m’étonnes. On va le laisser tranquille, il doit nous prendre pour
des ringards !
On profite quand
même de la vue, époustouflante, on prend quelques photos tous fiers d’être
arrivés au sommet puis nous remarquons que l’autre personne s’en va par un
chemin à l’opposé d’où nous sommes arrivés.
Tiens, pourquoi
il descend par là lui ? Il doit sûrement faire une boucle. On remarque
aussi qu’il y a à l’entrée du chemin un panneau indiquant le camping à 7.5 kms,
juste la distance qu’on avait fait pour l’aller. De plus, le sentier a l’air
bien balisé.
On se regarde...
On s’interroge… Un autre chemin ? Qui redescend au camping ?
Etrange… On peut peut–être essayer de descendre
par là alors… on peut pas trouver plus dur que refaire l’aller en sens inverse
de toute façon ! Bien nous en a pris. Au fil de la descente, parfaitement
balisée, nous nous rendons enfin à l’évidence. Nous nous sommes trompés de
route comme des bleus. On n’a pas suivi le balisage de la montée et on s’est
retrouvé sur un vieux sentier d’escalade, qui pour le coup était balisé de la
même couleur ! Laurianne est verte mais ravie. Le pire c’est que c’est
super facile par ce chemin ! On croise même une famille avec deux
enfants ! L’autre gars a vraiment
du nous prendre pour des nuls ! Nous redescendons alors tranquillement les
7.5 kms en identifiant l’endroit où l’on s’est trompé en montant, tous deux
absorbés dans notre discussion. Nous arrivons finalement au camp six bonnes
heures après, fatigués par tant d’émotions mais aussi complètement exténués
physiquement. Ce soir, on va bien dormir !
Un peu plus de photos ici
Un peu plus de photos ici
Excellent le coup du mauvais circuit ! Quels warriors vous êtes ! :)
RépondreSupprimerInidri