Darwin

Du 3 au 6 mai 2013

Darwin, capitale du Northern Territory, le septième (sur huit) et dernier état d’Australie que nous traversons. Ville la plus au nord du pays-continent, elle est située à mi chemin entre le Tropique du Capricorne et l’équateur et est donc géographiquement plus proche de l’Indonésie que de Sydney ou Melbourne ! La particularité de Darwin c’est que les premiers étrangers à poser leurs pieds sur ce côté du pays n’étaient pas les européens mais les pécheurs indonésiens !

Nous arrivons à Darwin le vendredi après midi et nous faisons le choix de nous arrêter dans un camping pour la nuit avant d’arriver en ville. Il nous reste une nuit à passer dans notre campervan et pour la dernière nous lui offrons un camping 3 étoiles ! A vrai dire on n’a pas le choix et ironie du sort c’est pour la dernière nuit de camping que l’on doit débourser le plus cher 39 dollars la nuit !

Le lendemain samedi, nous partons vers Darwin pour déposer nos affaires au backpacker puis rendre le van. Le backpacker, Malaleuca on Mitchell est super bien placé, en plein milieu de Mitchell St, la rue animée de la ville. L’hôtel est immense, sur 3 étages avec piscine et bar au premier, laundry au second.

Concernant le retour du campervan, pas de problème à signaler, ça se passe super rapidement. A noter que la personne nous annonce avec le sourire : vous avez parcouru 4950 kilomètres en 19 jours ! On avait prévu un peu plus de 3000, c’est largement dépassé ! Passons les deux heures suivantes où l’on a attendu le bus puis voyant qu’il n’arrive pas on s’est décidé à rentrer à pied pour enfin l’attraper et revenir à l’hôtel le devoir accompli à 16h.

Bon, on fait quoi de beau à Darwin ?

Ben pas grand chose en fait. Notre première impression est un peu bizarre. Le centre ville est rempli de jeunes routards (bien plus jeunes que nous à vrai dire) en maillots, débardeurs, et … saouls, ou presque. Dès la tombée de la nuit vers 18h, les bars se remplissent en deux temps trois mouvements et la fête commence. Pour ceux qui veulent un coin tranquille et du repos, passez votre chemin. Pour ceux qui veulent gouter à toutes les bières australiennes jusqu’à pas d’heure vous êtes au bon endroit !

Au niveau du climat ben… il fait sacrément chaud. Nous sommes en plein sous les tropiques, et comme dans nos DOM TOM il n’y a que deux saisons: la saison sèche de mai à septembre et la saison humide d’octobre à avril. Ici, bien qu’au bord de l’eau, la baignade est fortement déconseillée lors de la saison humide et pas très raisonnable le reste de l’année, à cause des méduses et des crocos de mer. Du coup, comme à Cairns, la municipalité à construit une grande piscine (à vagues celle là) et le week-end, tous les jeunes de Darwin viennent s’amuser à bodyboarder ! Excellent !

Notre programme pour ces 3 derniers jours en Australie n’est pas très chargé. Nous commençons par un tour de ville suggéré par le lonely planet, durant lequel nous pouvons admirer une cathédrale très moderne et assister à une messe. Nous faisons ensuite un petit tour rapide au front de mer pour voir la piscine à vagues puis nous rentrons. Il fait trop chaud !

Le lendemain, nous achetons nos tickets pour Crocosaurus Cove, le parc à crocos qui est situé juste à côté de notre hôtel. Il paraît qu’on peut plonger avec un croco de 5 mètres dans une cage en verre… Pas d’inquiétude, on n’a pas l’intention de le faire mais ça peut être rigolo à voir ! Crocosaurus Cove est en fait un genre d’aquarium avec quelques énormes poissons, des reptiles et quelques énormes crocos aussi ! 

Nous y faisons la connaissance de Burt, 5.1 mètres, 700 kgs, une célébrité dans la région puisque c’est lui qui a joué avec Paul Hogan dans Crocodile Dundee ! 

Sa particularité c’est qu’il n’aime pas les femmes apparemment, il attaquent toutes les femelles crocos qui ne veulent pas être sienne ! On rencontre également Chopper, 5.5 mètres et 790 kgs sur la balance.Lui a le privilège de recevoir de la visite dans son bassin, avec une grande cage en plexiglass contenant de la bonne chair fraiche ! 

Bon en fait, l’expérience est un peu moins rock ‘n roll qu’elle le paraît car le fameux croco est complètement endormi. 

On dirait qu’ils lui ont fait avaler 20 tubes de prozac le pauvre. Du coup, les deux jeunes filles qui ont payé 120 dollars chacune pour risquer leur vie se retrouvent à faire des acrobaties dans la cage pour se faire prendre en photo… De son coté, Chopper ne bouge pas un orteil, complètement repus et indiffèrent à ce spectacle. 

On passe notre chemin mais on aura quand même l’occasion unique de toucher et porter un bébé crocodile ! Oui oui, un VRAI bébé croco, âgé d’un an. Il mesure 60 cm et il a la gueule entourée de scotch pour pas l’ouvrir mais c’est quand même un croco quoi ! Il ne bouge pas quand on le porte, très calme. La sensation n’est pas désagréable mais quand même bizarre, on dirait… un sac à main !

Voilà, il est temps désormais de regagner l’aéroport pour quitter le pays. Huit mois après, huits mois pleins de rencontres, de paysages et de souvenirs qui laisseront un trace à jamais. Mais pour le moment il s’agit d’enregistrer nos bagages au comptoir Jetstar pour notre vol pour Bali… Nous présentons notre réservation lorsque l’hôtesse nous dit : « je peux voir votre billet retour ? »

« Non mais on ne revient pas, on repart en France après »

« Vous devez présenter votre billet départ d’Indonésie pour pouvoir entrer dans le pays. »

« Euh ? quoi ? »

Laurianne : « sur le routard ils disaient qu’on n’en avait pas besoin !!! »

Et nous voilà, sur notre ordi en plein aéroport à essayer de planifier un retour qu’on n’avait même pas prévu pour acheter un billet d’avion. Nous savons qu’avant de rentrer en France nous passerons quelques jours à Singapour et que nous y irons depuis Java mais quand ? On en sait rien ! Bref, tout un tas de questions à se poser et lorsque nous avons enfin décidé de quel jour nous partirons d’Indonésie, au moment de valider l’achat du billet sur le site d’Air Asia, impossible de payer. Le système envoie désormais un code sur notre téléphone portable pour valider l’achat ! Mais on n’a plus de téléphone portable !! Non !!! Et par mail ? ça ne marche pas !!!

Gngngngnngn !!

30 minutes plus tard, après avoir bataillé avec Mastercard au téléphone sans succès, on décide de tenter le bluff… Et nous voilà devant l’hôtesse de Jetstar :

« ça y est on a acheté notre billet, on repart le 6 juin vers Singapour »

« Je peux voir la réservation svp »

« Euh… ben en fait on l’a pas encore reçu. Mais voilà la facture ! » et nous, avec l’écran d’ordi sur le comptoir, en essayant de cacher le mot ERROR en rouge …

« Bon ok, je vous enregistre »

Ouf.

On a eu chaud mais on peut partir !! Bye Bye Australia !!