Dimanche 2 juin 2013
Ça vous dit de monter au sommet d’un volcan encore
en activité ? Même si pour ça il faut se
taper 12 heures de bus, un réveil à 3 heures du matin, une ascension dans le
froid et une foule énorme à l’arrivée ? Certain ? Ok c’est parti
alors !
Nous partons de Yogjakarta le samedi matin vers
8h30. Dix heures de bus nous attendent pour nous amener à un hôtel au pied du
volcan. Bon, on commence à être habitué donc on n’est pas surpris d’avoir 3
heures de retard et de finalement arriver à l’hôtel à 22h. Pas grave, un petit
repas et au lit, sans oublier de programmer le réveil à 3h10 ! Dur dur de
se réveiller en pleine nuit. On s’habille comme en plein hiver :
chaussures et pantalon de rando, polaire, kway, on est fin prêts. Dire qu’on
était habillés exactement pareil pour gravir un glacier en Nouvelle-Zélande,
que de choses réalisées en une année ! On nous offre un café et une boite
à chaussure contenant une mini banane et 2 tranches de pain de mie et nous
embarquons à 3h30 dans une jeep avec nos deux nouveaux copains madrilènes et un
chauffeur indonésien.
Dehors, on ne se croirait pas en Indonésie, ça caille
grave ! Il faut dire que le volcan Bromo est à 2300 mètres d’altitude
quand même. Nous prenons la route qui monte au pied du volcan et nous sommes
impressionnés par le nombre de motos et scooter qui nous doublent. Des dizaines
et des dizaines, à 3h30 du matin ! Le tour que l’on a choisi comprend deux
activités pour ce matin : premièrement nous allons monter à un point de
vue au sommet de Penanjakan pour
admirer le lever du soleil sur la plaine et sur le Bromo. Ensuite, nous
redescendrons au pied du Bromo pour grimper au bord du cratère par le chemin et
l’escalier aménagé. Nous arrivons donc près du point de vue lorsque
nous sommes arrêtés derrière une file de voitures. On comprend que l’on entre
dans le « parc national » comme ils disent (ça fait plus classe).
Nous attendons une bonne demi-heure avant d’arriver à une barrière.
Nous
passons mais nous nous arrêtons un peu plus loin et un homme vient nous
demander 70000 rp par personne au titre de l’entrée dans le parc. On reprend
notre route et au fur et à mesure que l’on roule, on passe devant des dizaines
de jeep garées sur le bas côté. Il est de plus en plus dur d’avancer et notre chauffeur
se résigne alors à se garer aussi. Là, il ne nous dit rien à part de se
souvenir du numéro de la voiture pour pouvoir la retrouver au retour. En fait,
il ne parle pas un mot d’anglais. On comprend qu’il faut finir le chemin à
pied.
Mais même en marchant, on a du mal à se frayer un chemin au milieu de tous ces scooter qui montent avec
nous. On arrive tant bien que mal vers 5h en haut du point de vue et là, LA
déception ultime.
Ça doit sûrement être joli mais un bon millier de personnes
est déjà là et il est impossible de voir quelque chose. Ça grouille de
partout ! On est d’ailleurs impressionné du faible nombre de touristes. Il
n’y a quasiment que des jeunes Indonésiens. Ils sont d’ailleurs plus intéressés
par nous prendre en photo toutes les 2 minutes qu’à regarder le paysage !
On est dégouté. On attend un peu et on trouve un petit espace pour grimper au
bord d’une barrière. Ni une ni deux, Lolo s’accroche et j’arrive à me frayer un
passage quelques minutes après. Effectivement, c’est pas mal ! On a une vue magnifique
sur le volcan Bromo qui fume devant nous puis le volcan Semeru un peu plus
loin. Au milieu une pleine immense est baignée de brume et la lumière du soleil
qui se lève nous révèle petit à petit un paysage grandiose. On reste là
quelques minutes mais il faut laisser notre place.
Il est presque 6 heures
lorsque nous redescendons à la jeep. On redescend tranquillement vers la base
du volcan en s’arrêtant faire quelques photos, maintenant que le soleil brille,
c’est encore plus beau ! Le chauffeur se gare au parking réservés au jeep
(il doit y en avoir près de 500 !) et nous traversons la grande plaine qui
mène au chemin qui monte au volcan. Là aussi les indonésiens ont trouvé un truc
pour les touristes. Ils proposent de monter jusqu’aux escaliers à cheval !
Et on peut dire que dès qu’ils trouvent un filon ils l’exploitent à fond !
Il y a des dizaines de chevaux qui font l’aller retour et on nous le propose au
moins cinquante fois tout le long du chemin. Dans ces cas là, refuser poliment
mais fermement et avec le sourire !
Le chemin qui mène en bas des
escaliers est crevant, on avance à 2 à l’heure dans cette terre grisâtre. On
arrive enfin à la base et on est exténués. D’ailleurs une femme devant nous
fait un malaise… En plus le soleil commence à taper et il est temps d’enlever
le polaire. On s’engage sur les 250 marches qui mènent au cratère avec des
centaines de personnes en même temps donc notre progression est très très
lente, vingt minutes pour monter un escalier ! Une petite odeur de souffre
commence à se faire sentir au fur et à mesure que nous montons. Nous arrivons
enfin au sommet et effectivement c’est très impressionnant. Ce gigantesque
cratère de 800 mètres de diamètre et 200 mètres de profondeur crache toujours
quelques fumerolles et parfois l’odeur est très présente. Le temps est
magnifique aujourd’hui et le paysage autour de nous est su-bli-me !
On redescend tranquillement vers notre jeep en
refusant encore une dizaine de fois de monter sur un cheval. La fatigue
commence à se faire sentir et les jambes flageolent. On n’a pas fait de vrai
repas depuis le petit déj hier matin, voire même depuis le diner d’avant hier
soir et ça se sent ! On rentre donc à l’hôtel se commander un bon breakfast
avant de rentrer à Probonglio pour
prendre notre dernier bus.
Une fois à l’agence, nous disons au revoir à nos
deux collègues espagnols qui vont vers Ijen
(pour info on vient de voir que le volcan Ijen est fermé car trop dangereux mais
bien sûr les agences continuent à vendre le tour !) et nous attendons
notre bus pour Surabaya. Là encore, on va faire une nouvelle fois l’expérience
des transports Indonésiens ! On nous avait vendu un trajet en bus
climatisé et on se retrouve à devoir monter dans un bus local bondé où il n’y a
plus de place libre ! Au bout d’une heure de trajet, on arrive à se
retrouver à côté mais impossible de bouger, encore moins de dormir dans ce tel
vacarme, bien entretenu par les chanteurs ou vendeurs de cacahuètes qui montent
dans le bus tous les 10 kms ! Encore un trajet à oublier !
A Surabaya, nous prenons un taxi qui nous emmène
tout droit à un hôtel repéré sur Internet. On vous écrit ces quelques lignes depuis la chambre où nous
attendons impatiemment de prendre l’avion demain matin pour Singapour. Encore
une page se tourne. Le mois que nous venons de passer en Indonésie fut très
riche, très mouvementé et très différent au fur et à mesure que l’on avançait
en changeant d’île. Nous retiendrons la beauté de Bali et la ville d’Ubud ou encore le petit paradis des
îles Gili et nos merveilleuses plongées. Nous n’oublierons pas non plus les
galères dans les transports de Java, les temples magnifiques de Borobudur et Prambanan, et donc ce fameux volcan Bromo, notre tout premier volcan. Nous allons désormais découvrir
la vie Singapourienne pendant quelques jours avant de rentrer en France la tête
remplie de souvenirs.
Au revoir l’Indonésie et Terima Kasih !
Hello,
RépondreSupprimerC'est quand même magnifique !
En quelques semaines vous avez l'air d'avoir vu et fait des choses très très différentes .... quelle belle aventure qui va bientôt s'achever....
Encore un changement total avec le départ vers Singapour !
Bises
Bertrand
et après votre retour, comment va t-on rêver ? tous ces paysages magnifiques, toute cette magie du voyage, tout çà, c'est bientôt fini pour nous aussi !!!
RépondreSupprimeron vous attend avec impatience pour vous remettre l'oscar de l'Aventure.
bisous à tous les deux,
Martine et JCB