Pour aller d’Adelaide à Darwin, il faut traverser
l’Outback, l’Autre Australie. Comptez 3000 kms de route droite, des roadhouses
tous les 200 kms permettant de se ravitailler en essence ou manger un bout et
quelques villes « majeures » comme Coober Pedy, Alice Springs ou Katherine.
L’Outback, c’est quoi ? L’Outback, c’est un
territoire grand comme les 2/3 de l’Europe avec à peine 10% de la population
australienne. L’Outback c’est ce qu’on trouve après être sorti d’une ville en
direction du centre, et après avoir traversé ce que les australiens appelent le
bush, que l’on pourrait traduire par
« la campagne » chez nous. L’Outback c’est le néant, un paysage et un
climat tout ce qu’il y a de plus hostile pour l’homme : 35°c minimum,
souvent 50°c en été, pas d’eau, de la terre rouge qui pénètre partout.
Néanmoins, quand on traverse comme nous l’avons fait le pays du sud vers le
nord, on peut y voir certaines différences.
Les paysages
et les couleurs
De Coober Pedy à Ayers Rock, de Alice Springs à
Katherine, la traversée de l’Outback reste une longe traversée monotone et
ennuyeuse. Les roads-trains, camions transportant trois remorques, nous
croisent sans ralentir et font tanguer notre petit campervan. Mais Lolo a une
technique pour maintenir le van sur la route : « Verrouillez les
coudes !! ».
Il y a aussi les passages des GRID (grille au sol qui empêche le bétail de passer tout en laissant la voie libre aux véhicules). Nous les passons aisément à 90 km/h mais à chaque passage on crie « grid ! grid !» et on lève les pieds !! … On s’amuse comme on peut… Bref, cela a le mérite de nous tenir éveillé et il le faut car la route est longue. Nous avons fait le choix de changer régulièrement de conducteur. 100 kms de route droite c’est vite épuisant donc nous changeons quasiment toutes les heures.
Il y a aussi les passages des GRID (grille au sol qui empêche le bétail de passer tout en laissant la voie libre aux véhicules). Nous les passons aisément à 90 km/h mais à chaque passage on crie « grid ! grid !» et on lève les pieds !! … On s’amuse comme on peut… Bref, cela a le mérite de nous tenir éveillé et il le faut car la route est longue. Nous avons fait le choix de changer régulièrement de conducteur. 100 kms de route droite c’est vite épuisant donc nous changeons quasiment toutes les heures.
Nous entrons dans le
désert dès que l’on quitte la ville de Port Augusta. On pensait voir des dunes de
sable, image simpliste de notre représentation personnelle de ce qu’est le
désert, mais non, pas du tout il y a des arbres ou des arbustes plutôt… !
Et le bord de la route est même parfois vert. Nous sommes quand même sur un
terrain très aride, inhospitalier au possible, où la terre se colore
de rouge et la pluie ne tombe presque jamais. Parfois, d’immenses lacs de sel
sont visibles et leur blancheur contraste avec la terre qui les entoure. Dans
le centre rouge, comme son nom l’indique, la terre devient de plus en plus
rouge et la verdure de moins en moins présente…
De temps en temps, on s’accorde une petite halte, comme sur le site des Devils Marbels, d’immenses rochers ronds de granite posés côte à côte sur des centaines de mètres. On se demande bien comment ça a pu arriver là ce genre de trucs ! Ou le site de Mataranka, où nous pouvons nous baigner dans une source d’eau chaude. Vu la température extérieure nous aurions préféré une eau un peu plus fraîche…
Enfin, lorsque nous passons le tropique du
Capricorne en remontant vers le nord, le climat tropical fait que la végétation
devient plus verte et dense et le taux d’humidité de plus en plus important. Les
moustiques ont remplacé les mouches et le désert rouge s‘est transformé en
marécages verts. On trouve aussi des billabongs,
trous d’eau qui ne sèchent jamais, où vivent les crocodiles (et les
moustiques !) pendant la saison sèche et des champs replis de termitières,
certaines atteignant 3 mètres de haut !
Les villes
Les villes
Les villes de l’Outback n’abritent pas plus de 26000
habitants (Alice Springs) et sont éloignées
par des centaines de kilomètres les unes des autres. Au fil des kilomètres, on
traverse quelques patelins qui se limitent à une roadhouse (station service +
bar + restaurant), parfois un camping mais guère plus. Ces lieux sont quand même assez typiques et possèdent
une forte identité « routier » avec leurs menus copieux pas cher. La
ville d’Alice Springs ne présente pas un grand intérêt. Nous y avons séjourné
une seule nuit, étape nécessaire dans notre traversée. Nous avons quand même
réussi à trouver un bar sympa et un petit resto tout autant où l’on a pu gouter
aux spécialités de l’Outback : crocodile frit, saucisses de chameau, barramundi
grillé et steak de kangourou ! Petite dédicace à la famille Germa pour ce
bon moment !
Les
animaux de l’Outback
Bien que très sec, l’Outback regorge de vie
sauvage. Les animaux ont réussi à s’adapter à la chaleur et au manque d’eau. On
y trouve beaucoup d’oiseaux, principalement des corbeaux et des aigles qui
tournent autour des cadavres de kangourous ou de vaches au bord ou sur la
route. Il y vit bien sûr une grande quantité de kangourous et particulièrement
de yellow wallabies mais ces derniers se font discrets dans la journée pour
mieux gambader la nuit tombée.
Nous avons également croisé pas mal de vaches, et il vaut mieux faire attention car elles sont cachées dans les fourrées et décident de traverser la route au dernier moment ! Enfin, nous espérions voir des dromadaires en liberté mais bien qu’ils soient près de 1 million à peupler le désert australien, nous n’avons pu en voir qu’en captivité dans une ferme.
Nous avons également croisé pas mal de vaches, et il vaut mieux faire attention car elles sont cachées dans les fourrées et décident de traverser la route au dernier moment ! Enfin, nous espérions voir des dromadaires en liberté mais bien qu’ils soient près de 1 million à peupler le désert australien, nous n’avons pu en voir qu’en captivité dans une ferme.
Les
aborigènes
Un post sur l’Outback sans parler des aborigènes ne
serait pas complet. Cette traversée nous a permis d’en savoir davantage sur ce
peuple, à travers les divers musées et centres historiques que nous avons
visité mais aussi en les côtoyant de près lorsque nous sommes passés dans les
villes d’Alice Spring, Tennant Creek ou encore Katherine.
La première impression que l’on a eue fut très décevante, légèrement malsaine. En effet, aucun aborigène que l’on a croisé n’était capable de marcher droit ! Tous bourrés ! Parfois ça fait même peur. On a l’impression que ce peuple ne vit pas à la même époque et qu’ils sont en perpétuel décalage avec la réalité du monde actuel. Nous découvrons ainsi un nouveau visage de l’Australie, bien moins attirant que les filles et les plages de sable blanc de la côte Est. Un point positif néanmoins, dans le nord, au Kakadu National Park, la moitié des rangers du parc est aborigène, ce qui prouve la volonté de faire participer ce peuple historique au développement du pays.
La première impression que l’on a eue fut très décevante, légèrement malsaine. En effet, aucun aborigène que l’on a croisé n’était capable de marcher droit ! Tous bourrés ! Parfois ça fait même peur. On a l’impression que ce peuple ne vit pas à la même époque et qu’ils sont en perpétuel décalage avec la réalité du monde actuel. Nous découvrons ainsi un nouveau visage de l’Australie, bien moins attirant que les filles et les plages de sable blanc de la côte Est. Un point positif néanmoins, dans le nord, au Kakadu National Park, la moitié des rangers du parc est aborigène, ce qui prouve la volonté de faire participer ce peuple historique au développement du pays.
La traversée en quelques chiffres
- 19 jours de route
- 2 états
- 4 parcs nationaux
- 4859 kilomètres
- moins de 10 villes traversées
- 21 stops essence
- 1111 $ d’essence !
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