jeudi 30 mai 2013

Sengiggi Yogyakarta : le pire trajet de notre vie …


Dimanche 26 au lundi 27

10h du matin, nous quittons notre hôtel à Sengiggi pour prendre le fast boat de 11h pour quitter l’île de Lombok. Etonnamment le bateau est à l’heure, mais le trajet sera mouvementé et le mal de mer n’est pas loin…  mais nous résistons et nous arrivons à Padangbai sur l’île de Bali vers 12h30. Après quelques négociations avec les taxis nous trouvons un chauffeur qui veut bien nous amener à la station de bus de Denpasar pour le prix que nous souhaitons. La chaleur est toujours aussi étouffante mais nous sommes bien installés dans cette Suzuki climatisée ! On atteint la gare routière de Denpasar en une bonne heure et demie. Aussitôt arrivés aussitôt accostés ! Trois ou quatre « rabatteurs » accourent à notre voiture et nous proposent d’aller au comptoir acheter des tickets de bus. Mais fort heureusement on avait lu le routard avant ! Le prix du ticket a tendance à augmenter si on va au comptoir donc il vaut mieux aller faire le tour des bus par soi même et une fois qu’on en a trouvé un qui convient on parle du prix avec le chauffeur ! Bon pour le coup, on pense trouver un bon bus, la présence de deux touristes parmi tous les indonésiens oriente un peu notre choix ainsi que les snacks et repas du soir fournis avec le prix du ticket. Toute façon on n’a pas forcément le temps, le bus part à 14h30 soit dans 20 min ! On aura enchainé !
Je demande au chauffeur à quelle heure nous aurons atteint Yogya lequel me répond demain matin, vers 6h30 7h ! Ok 15 heures, ça promet d’être long… Nous n’avons pas rien mangé depuis ce matin 7h et nous n’avons pas le temps d’aller au resto donc Lolo file acheter un sandwich. Mais bon, ici pas de sandwich. Elle revient avec un paquet de gâteaux salés et un paquet de TimTam ! Ahh les fameux TimTam d’Australie ! Sur qu’avec ça le voyage se passera bien !
Nous ne sommes pas mal si installés au fond du bus et le début du trajet se passe pour le mieux. Bon, il faut quand même dire que le bus n’est pas de première jeunesse et le confort laisse un peu à désirer. Pour le coup on se souvient de nos multiples trajets en bus à travers le Mexique et on peut aisément dire que ça n’a rien à voir. Là bas c’était le luxe et eux étaient un minimum organisé ! Tout va donc assez bien jusqu’à ce que quelqu’un décide d’aller aux toilettes… On se rend compte assez rapidement qu’être au fond du bus c’est bien car on peut allonger nos sièges de tout leur long pour dormir mais si l’odeur qui émane de la porte d’à côté persiste, on va même pas réussir à trouver le sommeil ! En plus de ça, la clim ambiante a vite fait de nous rafraichir, désormais on est quasi congelés, obligés de mettre un pull et d’utiliser les couvertures extra propres fournies gracieusement par la compagnie de bus. Yeah trop cool ! Bon on vous passe les détails à propos de « Barbie Girl » à fond les ballons dans la radio, parce qu’au bout de 30 minutes on a demandé au chauffeur de baisser le son et il l’a carrément éteint, donc rien à dire, tout va bien. Ça fait maintenant une bonne heure qu’on est parti de Denpasar et l’odeur est par moment insoutenable. On est deux, bientôt quatre, rejoints par le couple de Suisse installés à côtés de nous, le nez enfoui sous notre pull, les yeux piquants, à attendre avec impatience que le copilote vienne une nouvelle fois asperger de savon les toilettes, pour obtenir enfin 10 minutes de répit. On est trop trop bien.
Le voyage se passe, on se met un film sur notre ordi vu que la télé du bus reste désespérément éteinte (peut être qu’il vaut mieux en fait !) et on attend… On arrive enfin à Gilimanuk vers 18h, la nuit tombée. Gilimanuk est situé sur la pointe nord ouest de l’île de Bali et c’est le point le plus proche de l’île de Java, facilitant la traversée par ferry. Nous nous arrêtons donc sur le parking et attendons. 30 minutes, 40 minutes, 1 heure. On nous donne un pot de noodles avec de l’eau chaude et on attend encore… Lorsque nous embarquons enfin sur ce ferry, nous sortons du bus et nous nous dirigeons sur le pont. On était deux couples de touristes au milieu de trente indonésiens dans le bus, on est toujours deux couples de touristes au milieu de cinq-cents indonésiens sur le bateau ! Et ça se voit. Tout le monde nous dévisage de la tête aux pieds ! Il fait nuit noire et nous montons sur le pont du ferry, d’où l’on aperçoit facilement Java. En fait la traversée ne dure que 45 minutes et nous atteignons donc assez facilement l’autre côté. On remonte dans notre super bus (qui sent bon pour dix minutes, yeahh !!!) et on repart. Le bus va traverser Java d’est en ouest pour nous mener à Yogyakarta. On reprend la lecture de notre film (pas mal d’ailleurs, Sans Frontière avec Angelina Jolie) où on l’avait laissé, lorsqu’à 23heures, le bus s’arrête. Comme d’habitude le chauffeur parle en indonésien et on est quatre à rien comprendre. Voyant tout le monde descendre, on suit le mouvement et on entre dans une grande salle où quelqu’un nous distribue un coupon pour un repas ! Là dedans, une chaleur suffocante, 300 tables et 3 buffets identiques où l’on peut se servir de riz blanc arrosé de bouillon de légumes , du tempe, du poulet frit et de la pastèque. On n’a pas faim mais vous savez bien, quand c’est gratuit on mange ! On essaye donc et c’est pas franchement transcendant… on picore un peu et dix minutes plus tard, on se retrouve au fond de notre bus adoré en train de finir notre film.
On réussi à dormir un peu, pas loin de deux ou trois heures. Le chauffeur se croit dans « Collin Mc Rae » car il essaye de conduire son bus comme une voiture de rally. Au début on se dit qu’il maitrise mais au bout d’un moment ça commence à devenir inquiétant. Il roule à fond sur des petites routes, slalomant entre les scooters à contresens et doublant des camions sans visibilité. On va essayer de se rendormir, c’est mieux. Heureusement tout le monde dort paisiblement dans le bus et donc personne n’utilise les toilettes. Jusqu’à six heures du matin quand, le jour se levant, nous nous arrêtons en plein milieu de la route derrière un embouteillage. On ne devrait pas être loin vu qu’on doit arriver d’ici une petite heure. A son habitude, le chauffeur descend sans rien nous dire et on attend. Une demi heure, une heure, deux heures ! Oui, oui deux heures, sans savoir où l’on est ni pourquoi on est arrêté là… Quand le chauffeur revient et que le bus redémarre enfin, on passe devant un camion arrêté sur le bas côté avec un pneu crevé… On ne sait toujours pas ce qui s’est réellement passé, s’il y a eu un accident ou si un camionneur a tout simplement perdu le contrôle de son véhicule mais on n’ose croire qu’on est resté planté là deux heures pour un pneu crevé.
Il est 10h du mat’ et on continue à rouler lorsque l’on voit un panneau SOLO. Ça nous dit quelque chose donc on regarde dans le routard. La bonne nouvelle c’est qu’on est sur la bonne route mais la mauvaise c’est que Solo est au moins à une heure et demi de Yogya ! C’est du grand n’importe quoi. On se regarde avec nos désormais amis Suisse et on n’arrive pas à y croire !

Voilà, on est arrivé à la gare routière de Yogyakarta. Il est 14h. On vient de passer 24 heures dans ce p@#%$$ de bus, et on est parti de Lombok depuis 10 h la veille, soi 28 heures de trajet. Moi je dis belle performance. Après avoir gentiment refusé qu’on nous transporte au centre ville dans un becak (la version janavaise du pouss pouss), on se groupe tous les quatre dans un taxi pour aller à Sosro, le quartier central de la ville. On visite deux ou trois hôtels un peu miteux pour en trouver un finalement pas mal mais un peu plus cher. Mais bon là on en peu plus là, on veut une douche et un lit !!

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